Le cheval dans le Pas-de-Calais, un animal au temps des mines. Après la fin de l’exploitation minière sur le site de Lewarde à Lens, il est décidé d’en garder les traces pour fonder un conservatoire. Historiquement, on trouvait plus de 250 000 employés en 1947 pour extraire environ 30 millions de tonnes par an. Ainsi, en 1982 né l’Association du Centre historique minier. Deux ans après, un musée sera ouvert autour de la fosse Delloye.
Ici, nous allons nous intéresser à l’exposition permanente « Le cheval et la mine ». Cette exposition « Le cheval et la mine » vise à permettre la découverte de l’importance des chevaux, de visiter une écurie mise en situation.
On retrouve donc le cheval dès les débuts de l’exploitation charbonnière au XVIIIème siècle. Ils servent au départ à l’acheminement des outils, du bois, …. Jusqu’au site. On retrouve donc un manège à chevaux qui permet d’actionner un soufflet pour renouveler l’air dans les fosses. Mais il peut aussi évacuer les eaux.

En revanche, en Angleterre on retrouve des chevaux dans le fond des mines dès 1750. Puis c’est en 1847 que le cheval se démocratisera dans les galeries souterraines pour la région du Nord. En effet, la pose de rails en fer va permettre de crée des trains de berlines alors tracté par les chevaux. Cela permet l’augmentation de la production d’environ trois fois. Les chevaux ont une charge d’environ 12 à 13 berlines, le règlement considère qu’un cheval peut tracter 500 kg par train. Dans cette idée de production, certaines mines sont aménagées pour que les trains chargés soient dans une pente, permettant ainsi de charger 4 tonnes de charbon. D’ailleurs, à cette époque les chevaux descendus pouvaient y rester plusieurs années (entre 5 et 10 ans). Les fosses sont alors équipées d’écuries au fond de la mine, elles sont situées près de la sortie pour favoriser le renouvèlement de l’air. Dès 1920, les cages de descente seront améliorées ce qui permettra par conséquent les descentes de chevaux. Avant cela, les chevaux restaient bien souvent au fond de la mine car leur descente était fastidieuse. En effet, on les ficelait pour les descendre à la verticale à l’aide de sangle. Les chevaux étaient souvent blessés et leurs conditions de travail étaient rudes car le salaire du meneur dépendait de son rendement. Les chevaux étaient aussi abandonnés à leur sort lors des accidents, c’est ainsi que 27 chevaux se sont retrouvés ensevelis en 1866 lors de l’effondrement de deux puits. De plus les conditions poussiéreuses et humides affectent les poumons et les pieds des chevaux.
Sur le site de Lewarde l’écurie sera installée en 1937. L’exposition met à disposition d’anciens harnais, colliers ou autres seringues, tondeuses, … En effet, c’est dans les années 30 que l’emploi des chevaux se démocratise, on en compte environ 10 000 têtes dans toutes les mines de France. Les chevaux choisit doivent être calme, trapus et de petite taille. On va alors se tourner vers les races Ardennaise, breton ou Auxois. Dans d’autres pays comme en Angleterre, on va privilégier les poneys typés scandinaves, plus petits mais très rustique tel que le cheval Islandais. On les choisit car ils sont moins coûteux en entretiens et parce qu’ils peuvent être plus rapides. Ce sont souvent des mâles castrés. On trouve alors un conducteur, qui attelle, accroche les wagonnets et assure le cheval. Un palefrenier, un maréchal-ferrant et un vétérinaire.
Le dernier cheval du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais nommé Bambino sera remonté en 1976, ce cheval était d’ailleurs le dernier de France encore en service dans le fond. Et même si les chevaux étaient de véritables partenaires de travail, ils étaient bien souvent revendus à des abattoirs car un cheval âgé ou épuisé physiquement ne peut pas travailler à la ferme par la suite.
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